Cette semaine, un témoignage qui en dit long sur le « changement de conduite » que doivent réussir Etat et PME ! En effet, l’aide à l’innovation peut avoir un effet pervers grave. Pourquoi ? L’entreprise « innove » en fonction de l’aide. Elle raconte à l’Etat ce qu’il a envie d’entendre. Et elle n’a pas conscience de ce que cette aide implique : par exemple, on sait rarement que chaque tranche d’aide de 500.000 € demande un équivalent temps plein, en termes de gestion administrative nécessaire à la justification de l’aide.
Il faudrait, au contraire, que l’entreprise comprenne ce que signifie « innover » (!). Qu’elle découvre son potentiel ignoré, et construise un plan de développement rationnel partant de cette analyse. Alors, elle découvrirait que ce plan répond aux critères d’aide de l’Etat !
Il y a, dans ses conclusions, tout l’esprit des constats et du combat de l’association des interpreneurs.
(Un nouvel épisode de nos entretiens avec les Managers en mission.)
Un double sujet qui nous tient à coeur : les mérites de l’entraide et la question, protéiforme, des ressources humaines.
Les entreprises d’Alsace bossue ne parvenaient pas à trouver d’employés. Et, quand elles en trouvaient, ils n’avaient pas les qualifications dont elles avaient besoin. Alors, grâce à Jean Saling, le catalyseur !, les compétences et les énergies des élus, de l’Education nationale, des entreprises… se sont unies. Elles ont créé Invente ton avenir, deux BTS et deux Bac Pro. La quarantaine d’étudiants formés chaque année rejoint les entreprises locales.
Pour conclure, un mot sur la réforme des retraites. Elle illustre la raison d’être de notre association. Le remous qu’elle a créé montre que notre pays est extraordinairement fragile. Il n’a plus d’armée, d’industrie, est dépendant de l’étranger, et généralement de régimes qui ne lui veulent pas du bien, quasiment pour tout ce qu’il consomme, est criblé de dettes, a des services publics qui ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils furent, et en plus est au bord de la guerre civile. Ce dont nous avons besoin c’est d’un changement d’état d’esprit. Mot d’ordre : « responsabilité ». Le citoyen doit prendre son sort en main et faire preuve de solidarité, pour relancer le pays « par en bas ».
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