Notre société est en train de se réinventer. Le modèle « d’avant » est parvenu à l’absurde. Ce qui explique que partout, on entende des personnes, jeunes ou moins jeunes, dire que leur vie « n’a pas de sens ». D’où la vogue de la « start up » industrielle, dont nous parlions la semaine dernière. C’est une entreprise « à mission », et dont la mission est, justement, de contribuer à la création d’une société qui « ait du sens ».
Nicolas Doulain apporte une contribution intéressante à cette discussion. Il constate que les critères traditionnels d’attribution d’un poste à un individu sont erronés. Ce qui est premier est la « personnalité » du candidat. La performance exceptionnelle résulte de la bonne adéquation poste, personnalité. A l’opposé, on obtient ce que l’on appelle parfois le « présentéisme ».
Cette semaine a été consacrée à plusieurs études de start up industrielles, et à la poursuite de notre travail sur la « grande démission », et son pendant : la relation au travail à laquelle aspire l’homme moderne, et, sa conséquence : le mode d’organisation de l’entreprise de demain.
Nous avons aussi participé à l’assemblée générale de l’Association Nationale des Nouvelles Ruralités (ANNR) dont nous sommes adhérents, et qui nous apporte une aide inestimable. Nous envisageons ensemble d’organiser une grande conférence autour des thèmes qui nous sont chers.
Le sénateur Joly, fondateur de l’ANNR et son premier président, a réussi l’exploit d’imposer le sujet de la ruralité (cf. « agenda rural » et « parlement rural »), et ce avec fort peu de moyens. Il revient à son successeur, le sénateur Delcros, de faire comprendre au gouvernement qu’il y a là un potentiel économique et humain considérable, et que le cultiver intelligemment peut transformer le sort de la France. (Si le dit gouvernement avait été capable d’analyser les enseignements du Brexit et de l’élection de M.Trump, il aurait évité la situation très inconfortable dans laquelle il est actuellement, et peut-être pour longtemps.)